sur la ligne

sur la ligne
Rêveries diurnes et noctambulismes, chroniques sur la ligne.

10.1.14

J-1 avant le retour à la zon zon

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8.1.14

Cinémas



la femme

Des pieds sur le bitume
qui dépassent d'une couverture de survie recouvertte d'une autre couverture
en laine brune
ces pieds portent des bottines à talon en daim beige
et une flaque rouge foncée coule depuis le corps vers le caniveau

Circulez s'il vous plaît!

Sous le vieux camion en ferraille rouge
Un Vélib' qui ressemble à une femme de Giacometti

Circulez s'il vous plaît.

image googelisée

25.12.13

nativitons

En ce moment de grâce et de recueillement, rappelons nous pourquoi ces dernières semaines nous avons dépensé notre treizième salaire.

Et je reprendrai bien une septième huître, oui, merci!


Joyeux Noël à tous :)
image google

16.12.13

paris made in china

Dans la rue de Belleville, je vous conseille le très bon et très peu cher Ravioli. Comme son nom l'indique, on y mange des raviolis, en soupe ou frits, au poisson ou au légumes, toujours bons!

Et si vous préférez les indépendantistes, j'ai une adresse de raviolis tibétains aux Abesses, encore meilleurs, un peu plus cher, beaucoup plus beau - ya qu'à demander :)




15.12.13

les toits

Visite de ma grand maman ce week-end, parcours sympathique et initiation au métro parisien.


Quelques photos prises depuis l'hôtel...




et une Vierge Marie enceinte :)


10.12.13

rendez-vous samedi


L'invasion publicitaire dans le métro parisien vous irrite et vous fatigue ?
Rejoignez les Reposeurs pour une action non-violente et non dégradante dans le métro : recouvrir le plus grand nombre possible de panneaux publicitaires de papiers antipublicitaires repositionnables. Risque proche de 0.
Notre titre de transport dans une main et des papiers repositionnables dans l'autre, nous irons ensemble afficher notre volonté de voir l'invasion publicitaire disparaître du métro.
Rendez-vous à 13 h 59 les samedis 16 novembre et 14 décembre pour se répartir le matériel et s'échanger les derniers conseils.
Ces deux samedis, des groupes partiront dans le métro pour une action simultanée. Rendez-vous (venez avec vos amis) les 16 novembre et 14 décembre, chaque fois à 13 h 59 au lieu de votre choix :
  • en face du 55, bd de Grenelle (métro Dupleix), 15e ;
  • en face du 119, bd Péreire sud (métro Péreire), 17e ;
  • devant l’église Saint-Ambroise (métro Saint-Ambroise), 11e.
Ensemble, nous contraindrons le STIF (Syndicat des transports d'Île-de-France), dont Jean-Paul Huchon est président, à faire déposer tous les dispositifs publicitaires actuels du métro (pétition à signer sur le site). Les Reposeurs demandent un désencombrement des quais et couloirs, pour remettre la publicité à sa place :« 50 par 70 cm, c'est bien assez ».





9.12.13

correspondance

extrait d'un mail envoyé à une amie jurassienne


A tout bientôt et encore une fois, merci pour ton mail plein d'énergie qui me donne encore plus envie de rentrer dans mon village et les gens comme toi qui y habitent et font du Jura une région chaleureuse! Tu dois te dire que bof, franchement c'est plein de pourris le Jura, pleins de gens corrompus et tout... mais ici dans la Ville, les gens n'ont plus d'âme, on est du bétail entassé dans des trains automatiques, les gens ont les yeux rivés sur leurs tablettes et autres iphones, écouteurs sur les oreilles, chaussures cirées, on est tous serrés les uns contre les autres tous les matins et tous les soirs, on va dans les mêmes magasins dans lesquels les caissières sont petit à petit remplacées par des ordinateurs, acheter des produits internationaux vus à la télé car on n'a pas confiance en les produits qui ne sont pas de marque - et puis de toute façon ils ne sont pas bons. Il y a des framboises, des fraises et des abricots sur les étalages; et des courgettes, des aubergines, des haricots et bien sûr des tomates dans les bacs à légumes, en plein mois de décembre. Et cela nous semble normal. On marche tête baissée, vite, très vite, et quand ça pue la pisse dans le métro, on remonte son écharpe, on montre bien qu'on trouve que ça pue et que ça nous donne des hauts-le-coeur, sinon les autres pourraient croire qu'on aime quand ça pue. On est du bétail, masse informe aux visages sans yeux, et quand les portes du métro se referment et que l'alarme grave et ahurissante retentit, je sais à chaque fois qu'à l'autre bout du tunnel, c'est Auschwitz.


https://www.google.fr/search?q=foule+m%C3%A9tro&safe=off&espv=210&es_sm=91&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=M06mUtTdAeWc0AXAj4CACQ&ved=0CAkQ_AUoAQ&biw=1277&bih=702

3.12.13

Un tour au Japon

Visite de l'exposition anywhere, anywhere out of the world. En particulier, et du reste du Palais en général. Nous avons passé un moment joyeux dans ces oeuvres gigantesques tant par leur présence matérielle que ... comment dirais-je... spacio-sensuelle? L'espace est empli de sons étranges qui se mélangent, piano et sons de machines, voix et chants, de lumière flash, le corps entier est pris par les oeuvres et l'oeil ne sait plus vraiment ce qu'il voit, ce qu'il sait, nous avons l'impression que le Palais de Tokyo est infini et qu'une coupure d'électricité est imminente, que la fin du monde a commencé, les pianos jouent seuls et les portent s'ouvrent et se ferment dans un calme frénétique. Nous mourrons donc japonaises?

Nous en sortons exténuées et affamées.










2.12.13

Tapis d'artistes

Je n'ai malheureusement pas pu voir l'expo jusqu'au bout, je vais donc devoir y retourner...
D'autant plus qu'elle est vraiment bien, la scénographie comme les oeuvres.






30.11.13

rare



La personne est une femme honnête qui a trouvé des boucles d'oreilles par terre.

La personne est la serveuse du bistrot à qui l'on a ramené lesdites boucles et qui espère une récompense en dollars.

La personne est une petite fille, c'est sa maman qui a mis l'annonce tout en lui offrant des chocolats pour la féliciter de son honnêteté.

La personne est un petit garçon et il ne savait pas qu'il pouvait revendre les boucles d'oreilles, donc il les a offertes à sa maman, qui, par peur d'être soupçonnée d'adultère, dont elle est par ailleurs coupable, tente de restituer les boucles à qui elles appartiennent.

Si on lit attentivement, il n'y a qu'UNE boucle de trouvée. En fait, c'est un plug tombé d'un trou trop agrandi.

Il s'agit du mode opératoire d'une tueuse en série particulièrement vicieuse pour attirer ses victimes dans un piège.

Si on lit attentivement, il n'y a qu'UNE boucle de trouvée. La boucle d'oreille est en toc, mais Cendrillon était très belle et le prince, qui a vu la boucle d'oreille tomber, a trouvé plus subtil d'agir de cette manière plutôt que de lui courir après, comme ça il a une (vrai) chance de récupérer le 06 de la belle. Pas cool le métier de prince au XXIe siècle.

C'est du street art.

C'est un montage.

La boucle avait tenté de se suicider.

Je la boucle.



Bophal

28.11.13

27.11.13

trois cent kilomètres par heure.

Metro-boulot-métro-dîner-apéro-métro-souper-métro-thé-douche-dodo. Et le week end, métro-expo-métro-apéro-métro-dodo. J'avale des kilomètres de bitume et de tunnels, des expositions des concerts des spectacles des films! Boulimie de culture et de non-culture, alcool très fréquent, resto trop souvent, jamais seule. Et toujours l'impression d'être une fourmi étrangère à la fourmilière, dans le métro, dans la rue, dans les grands magasins, les gens sont des fantômes autours de moi, ou je suis le fantôme au milieu d'eux, le contact humain spontané est rare, les caissières ne lèvent pas les yeux, les contrôleurs de tickets non plus, les sécus à l'entrée me rappellent que je suis une voleuse potentielle mais tant que mon sac ne sonne pas, je n'existe pas... Comment peut-on décider de vivre dans une telle masse d'inhumanité? Pourquoi choisir le gris comme fond d'écran de sa vie? Les informations nous bombardent les neurones et la surabondance de culture la dénature. La ville me rend malade, mes poumons sont plus encrassés par deux mois de pots d'échappement parisiens que par quatre ans de cigarettes, soit environ sept mille trois cents clopes, je tousse les particules de CO2.

Pourtant je ris, je palpite, j'y retourne, je dévore avec gourmandise, j'adresse la parole aux ombres du métro et suis aimable avec les caissières, je provoque les rencontres et retourne voir un spectacle déjà vu, je suis fascinée par les grafs colorés et les lieux un peu abandonnés, par le métro, ses longs tubes et ses dédales, son uniformité, sa rapidité, son efficacité. J'aime aller au marché d'Aligre et dans les bars Belleville, dans les brocantes de Barbès et les boutiques du Marais.

C'est comme une danse folle sur une musique qui ne s'arrête pas quand l'aube pointe, et puis quand je m'arrête, les gens continuent à danser, j'ai la tête qui tourne quand je m'endors et sais que j'aurai la gueule de bois quand, dix heures plus tard, je rouvrirai les yeux. Je me fait un thé, des pâtes, et je retourne danser...


le suicide imaginaire - photo Sandro Ettlin

le mal du pays...

... c'est quand mon amoureux m'envoie une photo de son jardin.
Alors oui, ce n'est pas le plus beau jardin du monde et le mien, hein, il est plus beau, même qu'ya plein d'églises dedans (vous vous souvenez?)
Mais de voir ce calme, ce silence, et ces arbustes, ça me tire les larmes.


photo Sandro Ettlin

26.11.13

reposeurs

http://reposeurs.eu.org/

L'invasion publicitaire dans le métro parisien vous irrite et vous fatigue ?
Rejoignez les Reposeurs pour une action non-violente et non dégradante dans le métro : recouvrir le plus grand nombre possible de panneaux publicitaires de papiers antipublicitaires repositionnables. Risque proche de 0.
Notre titre de transport dans une main et des papiers repositionnables dans l'autre, nous irons ensemble afficher notre volonté de voir l'invasion publicitaire disparaître du métro.
Rendez-vous à 13 h 59 les samedis 16 novembre et 14 décembre pour se répartir le matériel et s'échanger les derniers conseils.
Ces deux samedis, des groupes partiront dans le métro pour une action simultanée. Rendez-vous (venez avec vos amis) les 16 novembre et 14 décembre, chaque fois à 13 h 59 au lieu de votre choix :
  • en face du 55, bd de Grenelle (métro Dupleix), 15e ;
  • en face du 119, bd Péreire sud (métro Péreire), 17e ;
  • devant l’église Saint-Ambroise (métro Saint-Ambroise), 11e.
Ensemble, nous contraindrons le STIF (Syndicat des transports d'Île-de-France), dont Jean-Paul Huchon est président, à faire déposer tous les dispositifs publicitaires actuels du métro (pétition à signer sur le site). Les Reposeurs demandent un désencombrement des quais et couloirs, pour remettre la publicité à sa place :« 50 par 70 cm, c'est bien assez ».




20.11.13

Eugénie

Qui n'a rien de prévu un des soirs de cette semaine (le foot, ça ne compte pas comme "quelque chose"), a l'obligation de se rendre au Centre Culturel Suisse pour se délecter du spectacle de danse-chant-théâtre d'Eugénie Rebetez: 
http://www.ccsparis.com/events/detail/391
Nous étions 6 amis, personne ne s'est ennuyé, tout le monde a rit! Jouant habilement de son corps sans le ridiculiser, la belle ronde est sur scène comme un poisson dans l'eau et que la salle soit petite et à moitié remplie ne la gêne pas du tout. Tantôt caricature d'elle-même, tantôt criante de sincérité, une seconde sublime, danseuse et chanteuse, la seconde d'après sa robe qui remonte sur ses fesses tandis qu'elle crapahute sur un ballon de gym, parlant les langues du monde entiers mais celle qu'elle prèfèrre, c'est l'jurrâssien!






















Post Scriptum
Si vous êtes dans le coin, hein, je veux dire dans le Marais parce que c'est grand Paris, et que vous allez réserver vos place pour Eugénie Rebetez, profitez-en pour payer une visite à Heidi Bücher, artiste décédée exposée au premier étage du CCS, l'expo est bien faite, et voir ses oeuvres en vrai vaut définitivement le détour.
Je vous prépare une petite série de photo pour demain.

Über Post Scriptum
J'ai la série photo mais pas encore le texte qui va avec.
Tout vient à point pour qui sait attendre, qu'y disaient!

18.11.13

une tite pièce?

Station Opéra. Devant les ascenseurs qui descendent sur le RER. Odeur de pisse, moins forte que d'habitude.

Deux hommes assis sur des cartons et espacés d'environ cinq mètres l'un de l'autre accostent les passants, bonjour madame! Vous n'avez pas cinquante centimes? Les gens sont sourds, très pressés.

Celui qui est le plus proche de moi est un long maigre, cheveux gris jusqu'au épaules, mal fagoté mais pas crade, un peu vieux rockeur. Le deuxième et plutôt petit, un peu rond ou peu être baraque, difficile à dire sous la grosse bomber verte. Il a le crâne chauve et les mains, le cou, couvert de petits tatouages fait à l'aiguille, dont un symbole anarchique.

Le premier: - Mademoiselle, vous avez pas cinquante centimes?
- Non, je suis désolée, je viens de donner mes petites pièces à un joueur d'accordéon!
- Ah ben c'est pas grave! Merci!

Le suivant: - Mais vous auriez des fois une cigarette?
- Ah oui, ça j'ai! Je m'accroupis, ramène mon sac à dos devant moi, ouvre la poche et en sors le tabac à rouler, les feuilles, les filtres, commence à lui donner des feuilles. L'autre me crie ne lui donnez pas de cigarette! Il est malade, il tousse! Je ris. On mourra bien tous un jour de quelque chose! Il rit. Oui mais ne lui donnez pas de cigarette, il tousse! Mais si vous êtes jaloux, je vous en donne aussi du tabac, c'est pas un problème... Et alors le deuxième de s'exclamer ne lui donnez pas de cigarette à lui, il tousse! Alors je ris -mais vous êtes méchants entre vous c'est pas possible! C'est mesquin! Et si j'avais sortis un pièce, hein, vous m'auriez dit de ne pas la lui donner, qu'il est riche, lui? Nous rions, je donne du tabac au premier bonhomme aussi.

Je remets mon sac, leur souhaite une bonne journée, et monte dans l'ascenseur, mais en vrai, j'aurais préféré rester là, rire, accoster les passants, siroter une bière à trente-cinq centimes.